Conjoint d’expatrié, parent pauvre des cours de langue ?

La semaine dernière, j’ai rédigé un article plaidant pour une offre de cours de langue pour les expatriés. Mais, de la vision que j’ai de l’expatriation à travers les expériences de mes étudiants, il semblerait que si un effort est parfois fait en direction de l’expatrié « travailleur », il n’en va pas toujours de même pour son / sa conjoint(e).

Or, il est primordial de considérer l’expatrié et sa famille comme une équipe, un tout qui doit aller bien pour fonctionner. 

Cette question, vue depuis une optique d’optimisation des ressources humaines peut paraître totalement bénigne, voire inutile. Un expatrié remplit sa mission, sa famille suit. Or, en se plaçant justement d’après un point de vue de ressources humaines, il pourrait être utile de se demander combien d’expatriés sont prêts à faire exploser leur vie personnelle au profit d’un avancement de carrière ?

La réponse est assez nette : pas tous, et loin de là.

Comprendre la réalité d’un(e) conjoint(e) d’expatrié(e)

Le conjoint d’expatrié est souvent passé sous silence, car sa vie est invisible aux yeux de l’entreprise. Il fait partie « du lot » de l’expatriation. Il n’est pas perçu comme ayant des besoins particuliers dans le domaine de la communication.

Même si, il/elle ne travaille pas et n’est pas à la recherche d’un emploi, cette personne a la charge du quotidien du foyer : courses, enfants, rapport avec l’administration… 

En outre, un conjoint d’expatrié n’ayant pas de réseau professionnel, il se retrouve en position socialement plus fragile. Il existe bien sûr les associations d’accueil des expatriés, mais sans possibilité de communiquer dans la langue du pays d’accueil, cela revient à ne pas avoir de choix, à part celui de fréquenter ces cercles d’expatriés.

Pour ma part, j’aurais tendance à penser qu’offrir l’opportunité au conjoint d’expatrié de pouvoir s’ouvrir sur sa culture d’accueil est une forte source de bien-être et une possible variable positive dans la perception de l’expatriation.

L’utilité du cours de langue pour le conjoint d’expatrié

Suivre un cours de langue permet d’avoir une activité, une connexion à son entourage, au monde extérieur. Cela permet également d’établir un lien avec la culture d’accueil. Au-delà de la problématique cruciale de pouvoir s’exprimer et comprendre sur un plan linguistique, le cours de langue pour conjoint d’expatrié permet d’avoir un lieu d’apprentissage et de décryptage de cette nouvelle culture. 

En effet, le conjoint d’expatrié ayant le plus souvent la charge de la gestion « du quotidien », il est absolument crucial qu’il bénéficie d’un accompagnement langagier et interculturel. Il doit pouvoir bénéficier de la ressource d’un enseignant compétent, formé à l’interculturel et à la gestion des urgences linguistiques auxquelles tout expatrié fera inévitablement face.

Cours de français pour expatriés

Un cours particulier pour expatriés permet de bénéficier de tous les avantages du cours particulier :

  • Un large temps de parole
  • Un cours pensé sur-mesure
  • Un cocon d’apprentissage rassurant et confortable
  • Un rythme d’apprentissage adapté

Mais, en plus de cela, il offre la possibilité de comprendre la culture d’accueil en donnant un espace d’expression interculturelle. Dans un cours particulier pour expatriés, les urgences linguistiques sont respectées et traitées. Les questions, doutes et frustrations concernant la culture d’accueil sont traitées.

Les étudiants sont accompagnés afin de bénéficier d’un décryptage interculturel propre à leur situation et à leurs questions. C’est le meilleur moyen de pouvoir bien comprendre ce qui entoure, la culture française, la France et les Français.

French as a foreign language private lessons

Last week, I wrote an article advocating for a language course offering for expatriates. However, from the perspective I have of expatriation through my students’ experiences, it seems that while some effort is sometimes made towards the expatriate « worker, » the same is not always true for their spouse.

Yet, it is essential to consider the expatriate and their family as a team, a whole that must be well for it to function.

This question, seen from a human resources optimization perspective, may seem completely benign, even unnecessary. An expatriate fulfills their mission, and their family follows. However, by looking at it from a human resources point of view, it could be useful to ask how many expatriates are willing to disrupt their personal lives for the sake of career advancement?

The answer is quite clear: not all, and far from it.

Understanding the reality of an expatriate’s spouse

The expatriate’s spouse is often overlooked because their life is invisible to the eyes of the company. They are part of the « package » of expatriation. They are not perceived as having specific communication needs.

Even if they do not work and are not seeking employment, this person is responsible for the daily life of the household: groceries, children, dealing with administrative tasks…

Furthermore, an expatriate’s spouse without a professional network finds themselves in a socially more vulnerable position. There are, of course, expatriate welcome associations, but without the ability to communicate in the language of the host country, it is akin to having no choice but to associate with these expatriate circles.

In my opinion, offering the opportunity for the expatriate’s spouse to immerse themselves in the host culture is a significant source of well-being and a potential positive factor in the perception of expatriation.

The usefulness of language courses for the expatriate’s spouse

Taking a language course provides an activity, a connection to one’s surroundings, and the outside world. It also allows for a connection with the host culture. Beyond the crucial issue of being able to express oneself and understand linguistically, the language course for the expatriate’s spouse provides a place for learning and deciphering this new culture.

Indeed, as the expatriate’s spouse often bears the responsibility for managing « daily life, » it is absolutely crucial that they have language and intercultural support. They should have access to a competent teacher trained in intercultural communication and handling the linguistic emergencies that every expatriate will inevitably face.

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