Et par « devant vous », je veux dire : droit devant vous, loin devant vous. Pas à vos pieds, c’est encore un bon moyen de tomber.
Et voilà donc ce qui m’amène aujourd’hui, je veux vous parler « attitude ». Je voudrais vous inviter à prendre un moment et à réfléchir à votre attitude d’une façon générale face à l’apprentissage du français, mais aussi face aux examens de FLE, qu’il s’agisse du DELF, du DALF ou encore du TCF. Quelle est votre attitude ? Où regardez-vous ?
Si j’ai décidé de vous parler de cela, c’est parce que je vois encore trop souvent des étudiants traîner avec eux un lourd bagage et le regarder trop souvent. Le regarder, se laisser influencer, se laisser envahir, se laisser dominer, regarder leurs erreurs et les ressasser, avoir des échecs trop présents à l’esprit, et au final, ne pas arriver à passer au-delà, les répéter et se prendre les pieds dans le tapis encore et toujours.
Regarder ses échecs pour les dépasser
Je ne dis pas qu’il faut absolument cacher ses échecs, au sens de se voiler la face. Non, cela serait une erreur tout aussi grande que de tourner en boucle sur ses échecs.
L’échec, il ne faut pas le fuir, il faut avoir le courage (car oui, cela demande du courage), de le regarder en face. Il faut pouvoir regarder son / ses échec(s) afin de le/les comprendre et le/les dépasser. Il faut pouvoir considérer quelles erreurs ont été commises afin d’y apporter une solution et de s’améliorer.
En ce sens, il est tout à fait important d’être capable de regarder ses échecs dans un but d’apprentissage et d’amélioration.
Regarder ses échecs pour les revivre
Là, en revanche, c’est dangereux. Autant regarder ses échecs pour les comprendre et ne plus les refaire est une démarche saine et positive, autant regarder ses échecs pour pleurer sur son sort, se dire qu’on est nul(le) et qu’on n’y arrivera jamais est très dangereux, car cela entretient la pensée qu’on est mauvais et cela nous laisse dans une dynamique d’échec.
Alors attention ! Soyez prêts à regarder les choses en face mais uniquement dans le but de trouver une solution et de vous améliorer. Ne vous laissez pas happer par un sentiment négatif qui risquerait de se transformer en handicap et de vous porter préjudice.
Apprenez à rebondir, apprenez de vos erreurs
C’est la clef de la réussite. Avoir le courage de regarder ses erreurs pour ne plus les répéter et lever la tête, regarder devant soi et avancer en sachant qu’on s’est amélioré, qu’on a appris et progressé. Et c’est pour cela que dès le début de cet article, je précise qu’il faut regarder devant soi, oui, mais avec la tête haute. Il faut avoir vos objectifs en vue et non votre passé. Regardez devant vous, regardez vos examens, visez votre réussite. Car si c’est votre passé que vous avez toujours en ligne de mire (en vue), c’est votre passé que vous allez viser… Ce qui est fort dommage, avouons-le.
Alors voici mon conseil pour cette semaine : pensez à vous préparer autant sur un plan linguistique que psychologique. Lorsque vous travaillez pour vos examens de FLE, vous améliorez votre grammaire et votre vocabulaire, vous travaillez la compréhension orale, l’expression écrite (ou la production écrite pour employer l’expression à la mode !), vous révisez la technique de la synthèse.
Tout cela est très bien et vraiment nécessaire, mais pensez qu’en tant qu’adulte, vous amenez avec vous un bagage plus chargé que celui d’un enfant qui est encore très conditionné par le système scolaire et qui n’a pas de recul. En tant qu’adulte, vous êtes peut-être en reprise d’études, vous avez probablement travaillé, voyagé, échangé, rencontré des gens. Vous vous êtes forgé une personnalité, vous avez compris ce qui vous convient, ce qui ne vous convient pas. Et retourner en situation d’apprentissage, être remis en situation d’examen et peut-être d’échec peut s’avérer bien plus lourd à porter que ce que c’était à 15 ou 17 ans.
C’est ici que vous devez apprendre à gérer l’autre aspect de l’apprentissage (en plus du contenu « scolaire »), c’est-à-dire votre état d’esprit afin de vous conditionner de façon à réussir, de façon à dépasser vos peurs, vos doutes, vos angoisses éventuelles. Et surtout, de façon à ne pas laisser vos échecs précédents (s’il y en a eu), pourrir vos expériences futures.
Regardez devant vous, levez le nez. Apprenez de vos erreurs mais apprenez aussi à maîtriser vos pensées, visez votre réussite, c’est très important 🙂
Sur ces quelques conseils, je vous souhaite une excellente semaine et je vous retrouve très bientôt.