Quand nos chemins se séparent : une vision culturelle et linguistique de la mort en France

J’espère que vous allez bien et que votre apprentissage du français se passe également très bien.

Pour ma part, cette semaine a été un peu perturbée, et j’ai été moins présente à vos côtés car ces derniers jours ont été marqués par le décès de l’un de mes oncles. En rentrant des funérailles hier soir, je me suis dit qu’il fallait que je me penche sur l’article de blog d’aujourd’hui. Mon premier réflexe, fatigue aidant, a été de me plonger dans mes brouillons d’articles afin de gagner du temps. J’ai sélectionné une compréhension écrite, pratiquement terminée, que je souhaite vous proposer depuis un moment. Et puis, ce matin en y réfléchissant un peu plus, j’ai pensé que je pouvais aussi choisir de m’appuyer sur ce moment de la vie pour vous proposer du vocabulaire et une vision culturelle sur ce sujet. Car même s’il s’agit d’un sujet que l’on traite très peu dans l’apprentissage d’une langue étrangère, il n’empêche que la mort fait partie de la vie.

Au final, c’est la décision que j’ai prise, me voici donc en train de rédiger cet article qui, je l’espère, vous aidera à :

  • Naviguer ces circonstances si vous vivez en France
  • Posséder le vocabulaire adéquat que vous soyez en France ou non
  • Améliorer votre connaissance du fonctionnement culturel français
  • Comprendre des textes ou tout autre support de presse relatifs à ce sujet.

Je vous propose donc une explication mêlant vocabulaire et culture afin de vous donner les clefs culturelles et linguistiques nécessaires à la compréhension de ce point.

Une vision culturelle et linguistique du deuil en France

En France, lorsqu’une personne décède (on peut utiliser le verbe « mourir » mais on a tendance à utiliser « décéder » qui est un peu moins direct), la famille fait paraître un avis de décès publié en mairie et dans la presse locale.

Les proches du défunt peuvent aussi choisir d’envoyer des faire-part de décès à leur entourage, mais de nos jours cette pratique est plutôt en perte de vitesse.

En fonction des volontés et des directives du défunt, la famille organise les obsèques / les funérailles / l’enterrement. Il peut s’agir :

  • D’une cérémonie religieuse
  • D’une cérémonie civile
  • D’une cérémonie dans la plus stricte intimité (avec quelques personnes de l’entourage proche uniquement).

Le corps du défunt (ou la dépouille) repose souvent dans un funérarium ou salon funéraire afin que les personnes le souhaitant puissent lui rendre un dernier hommage. Ce sont les personnels des services officiels (on dit des pompes funèbres) qui procèdent à la mise en bière du défunt (la mise dans le cercueil et la fermeture du cercueil).

Souvent, un registre de condoléances est placé à disponsition des proches afin qu’ils rédigent leur message de condélances. Puis, le convoi funéraire (ou cortège funéraire) se dirige vers le lieu de la cérémonie, le cercueil étant placé dans un véhicule spécial appelé un corbillard.

La cérémonie peut se dérouler dans un édifice religieux ou directement vers le cimetière s’il n’y a pas de cérémonie religieuse. C’est au cimetière que le défunt est enterré / inhumé / mis en terre dans une tombe ou dans un caveau familial. La tombe / la sépulture est fleurie avec des bouquets, des compositions florales, mais surtout des gerbes de fleurs.

Certaines personnes optent pour une crémation qui se déroule dans un crématorium, puis les cendres sont remises à la famille, dans une urne (on dit également que ces personnes ont choisi de se faire incinérer / d’être incinérées).

Lors des funérailles, il est de coutume de porter des vêtements de deuil de couleur sombre, bien souvent noirs. On parle de « deuil » pour évoquer la douleur et la tristesse de la perte d’un être cher, on dit d’une personne qu’elle « est en deuil ».

Suite à l’inhumation, il est de coutume que les proches et la famille se retrouvent, dans la maison du défunt afin de célébrer sa mémoire. Là, les échanges se font plus légers et informels, les bons souvenirs remontent à la surface, on évoque notre temps avec cette personne sous un aspect plus gai. On peut boire et manger à sa mémoire.

Une fois la cérémonie terminée reste l’aspect légal à régler. En France, c’est le notaire qui est la personne légalement compétente pour s’en occuper. Le notaire va entrer en contact avec la famille / les proches du défunt, ses héritiers (conjoint, enfants…) afin de régler la succession (l’héritage). Dans certains cas, le défunt aura rédigé un testament avec ses dernières volontés, mais pas forcément.

Transmettre un message de condoléances

Ces moments nous laissent très souvent face à un malaise pour exprimer notre pensée, trouver nos mots, dire les mots justes, et encore plus dans une langue étrangère. Si un jour vous êtes confronté(e) à une telle situation en France, voici un exemple de message de condoléances très simple, mais sur lequel vous pouvez vous appuyer pour transmettre votre soutien aux proches :

Cher / chère chers, c’est avec tristesse que j’ai appris / nous avons appris le décès de xxx. Je tenais / nous tenions à vous présenter toutes nos condoléances et à vous assurer de mon / notre soutien dans ces moments difficiles.

Si vous êtes face à un proche, vous pouvez tout simplement lui dire « je vous / te présente toutes mes condoléances, je suis de tout cœur avec vous / toi ».

Que faire lors du décès d’une personne ?

Vous pouvez, selon votre degré d’intimité avec la personne :

  • Envoyer vos condoléances, traditionnellement par lettre papier, mais de plus en plus de personnes le font par voie électronique.
  • Faire livrer des fleurs avec votre message de condoléances (les fleuristes proposent la livraison ainsi que des types de compositions florales parmi lesquelles choisir).
  • Rendre un dernier hommage au défunt en allant vous recueillir dans le funérarium dans lequel il repose.
  • Vous rendre aux obsèques, sauf si la famille a précisé que la cérémonie se déroulerait dans la plus stricte intimité.

J’espère que cet aperçu des rites funéraires et du vocabulaire lié à ces situations vous aidera à améliorer votre compréhension de la société et de la culture françaises. Cela vous apportera également les connaissances nécessaires à bien comprendre des documents authentiques.

Même s’il ne s’agit pas du sujet le plus léger à traiter, en vivant en France ou en vous intéressant de près à la culture française, vous pourriez y être confronté(e).

Il est donc nécessaire d’avoir à l’esprit que connaître les rites funéraires d’un pays dont on apprend la langue, ou où l’on vit, est un élément clé pour une intégration culturelle réussie, une communication efficace et respectueuse, ainsi qu’un enrichissement personnel. Cette connaissance permet non seulement de mieux comprendre et respecter la culture locale, mais aussi de renforcer les relations interpersonnelles et de naviguer avec plus de confiance et de sensibilité dans des moments de vie critiques.

Anticipation des attentes et obligations sociales

Dans certains pays, il peut y avoir des attentes spécifiques en matière de participation aux funérailles et d’observance de certaines traditions (par exemple, périodes de deuil, visites à la famille du défunt). Savoir à quoi s’attendre permet de mieux s’y préparer et d’éviter des faux pas.

Maîtrise des codes de communication non verbale

Les rites funéraires impliquent souvent des gestes et des comportements spécifiques (par exemple, le type de salutations ou de gestes de condoléances). Les connaître permet de mieux comprendre et utiliser ces codes non verbaux, facilitant ainsi des interactions respectueuses et appropriées.

Développement de compétences en communication

Acquisition de vocabulaire spécifique

Apprendre les termes et expressions liés aux rites funéraires enrichit le vocabulaire et aide à comprendre des conversations ou des textes où ces concepts peuvent apparaître. Cela peut aussi aider à mieux saisir des métaphores ou des expressions idiomatiques qui font référence à ces pratiques.

Facilitation de l’intégration sociale

Participation aux événements communautaires

Dans de nombreuses cultures, la participation aux funérailles et aux rites associés est une manière importante de montrer son soutien et sa solidarité avec la communauté. Connaître ces pratiques permet de mieux s’intégrer et de se rapprocher des locaux.

Éviter les malentendus culturels

Une bonne compréhension des rites funéraires permet de prévenir des malentendus culturels qui pourraient survenir dans des contextes sociaux sensibles, évitant ainsi des situations embarrassantes ou offensantes.

Compréhension culturelle et respect

Respect des coutumes et traditions

Les rites funéraires sont profondément ancrés dans la culture et les traditions d’un pays. En les connaissant, on peut éviter des comportements inappropriés ou irrespectueux lors de moments sensibles et importants pour les locaux.

Sensibilisation aux valeurs et croyances

Les rites funéraires révèlent beaucoup sur les valeurs, les croyances religieuses et les attitudes d’une culture face à la mort et à l’au-delà. Par exemple, certaines cultures célèbrent la vie du défunt avec des festivités, tandis que d’autres observent des périodes de deuil strictes.

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