Expatriation en France : la gestion du temps

Votre expérience d’expatriation vous conduira probablement à la découverte d’une « nouvelle » gestion du temps. Le temps est un concept lui aussi, soumis à variations en fonction des cultures. Autant y être préparé. Car après tout, si nous parlons des langues différentes, si nous agissons de façons différentes, pourquoi n’aurait-on pas différentes façons de « comprendre » le temps ? Ce qui paraît un temps infini pour certaines cultures n’est pas considéré comme long ailleurs. L’organisation d’un événement donnera lieu à un cadrage assez strict dans certaines cultures, alors que dans d’autres ce sera beaucoup plus flou. Ces différences ne sont pas à sous-estimer, car elles sont porteuses de potentiels conflits. 

En France par exemple, on aura une ancienne tendance qui survit dans les petits villages à avoir commerces et banques fermés le dimanche, le lundi et entre midi et quatorze heures. Alors que dans les grandes villes, ces fermetures du lundi et de la pause déjeuner sont nettement moins marquées, voire inexistantes. Et que dire des restaurants. Calquer le rythme de sa propre culture sur sa culture d’accueil peut conduire à ne pas pouvoir manger dans un restaurant car on arrive trop tard, ou trop tôt. On peut aussi se voir gentiment « invité » à partir, une fois le repas terminé. Pour les membres de certaines cultures, le peu de temps accordé aux plaisirs de la table peut sembler très rude. Alors que pour d’autres, cette façon de manger en prenant son temps semble insupportable. 

Si vous êtes invités, surtout arrivez un peu en retard

Je me souviens d’un cours de français que j’avais observé dans le cadre d’un stage. Ce cours était composé d’étudiants de différentes nationalités qui travaillaient en France. L’enseignante leur avait expliqué un très sage principe de « politesse » française, histoire d’éviter un faux-pas interculturel : quand on est invité à dîner chez des personnes en France, si l’on est invité pour dix-neuf heures, il ne faut surtout pas arriver avant, mais plutôt après. En fait « à dix-neuf heures » signifie « à partir » de dix-neuf heures. La limite raisonnable s’étend jusqu’à dix-neuf heures trente, ensuite vous entrez dans la zone de retard. Et cette enseignante de conclure en riant : « Si vous arrivez en avance, vous causerez la panique générale. Vous verrez la maîtresse de maison avec ses bigoudis sur la tête, le repas pas encore terminé et ils ne sauront pas quoi faire de vous. »

Très juste remarque !

Donnez-vous les moyens de comprendre la gestion du temps dans votre nouvelle culture. Renseignez-vous, posez des questions à votre enseignant, à votre entourage. Encore une fois, ouvrez les yeux, observez et interrogez. Si vous voulez éviter de faire des faux-pas et de vous sentir mal à l’aise, prenez les devants et renseignez-vous. Cela vous permettra de comprendre quelles différences vous devrez apprendre à gérer.  Car il est très désagréable d’avoir la sensation d’évoluer à contre-sens des autres. Et une fois que vous aurez repéré des différences par rapport à votre culture d’origine, acceptez-les et essayez de vous y conformer. Car à quoi bon essayer de résister ? Pas grand-chose direz-vous, et vous avez tout à fait raison. Pourtant, s’adapter au rythme local n’est pas chose aussi aisée. 

Expatriation et lâcher-prise interculturel

Pour accepter qu’une autre culture a une gestion du temps différente, il faut être capable de lâcher prise par rapport à sa culture d’origine. C’est un concept facile à comprendre dans sa théorie, mais qui n’est pas toujours facile à appliquer. Et l’obstination à s’accrocher à sa culture d’origine peut poser des problèmes un peu plus complexes que ce que l’on pense au premier abord. J’ai connu des personnes qui refusaient de se mettre au rythme local car elles le jugeaient laxiste. Autrement dit, ces personnes mettaient en compétition leur culture d’origine et leur culture d’accueil. La gestion du temps dans ces deux cultures était jugée. L’une étant considérée comme meilleure que l’autre. Si l’on aborde son expatriation dans un tel état d’esprit, on se retrouve tout simplement pris dans un étau, sans aucune issue positive possible. Car en mettant en compétition ces deux cultures, il faut une culture gagnante, meilleure, mieux organisée, qui a raison. Et une culture perdante, mauvaise, qui a tort et est inorganisée. Qui quitterait sa « bonne » culture pour s’abandonner aux pratiques d’une culture « déviante » ? Personne.

Et c’est là que les problèmes de résistance et de refus arrivent. C’est là que vous verrez des expatriés pester contre les coutumes locales, mécontents, expliquant comment « dans leur pays », c’est tellement mieux. Et en passant toute leur énergie à faire cela, ils sont incapables de se fondre dans leur culture d’accueil et de la comprendre. S’accrocher aux façons de faire de sa culture d’origine conduit le plus souvent à une expérience douloureuse. Car cela mène à regarder avec regrets ou envie, des façons de faire auxquelles on ne peut plus avoir accès, puisqu’elles ne sont pas en vigueur dans notre culture d’accueil. Pour parler directement, cela conduit à ne jamais être en phase avec ce qui se fait, et à rendre les autres responsables de tous ses maux.

Réticences interculturelles et cours de langue

Là encore, prendre un cours de langue auprès d’un enseignant compétent et formé à l’interculturel vous sera d’une très grande aide. Même si vous parlez déjà la langue de votre pays d’accueil, prenez des cours, associez-vous les compétences d’une personne formée à l’interculturel, d’un enseignant qui pourra vous guider dans les méandres de votre nouvelle culture. En prenant des cours particuliers de FLE en ligne avec moi, vous vous donnez les moyens de réussir votre expatriation. Lors d’un cours particulier, vous pouvez arriver avec vos doutes, vos questions, vos angoisses, vos frustrations. Nous prenons le temps d’en discuter, nous comprenons ce qui est à la source de vos problèmes, je vous explique ce qui cause cette dissonance et cause un ressenti désagréable. Je vous aide à comprendre les pratiques françaises, je vous aider à dédramatiser ce qui vous arrive en vous l’expliquant. En prenant un cours de FLE avec moi, vous progressez en français, vous êtes au centre de mon attention et travaillez des documents préparés pour vous, en fonction de vos centres d’intérêts. En plus de tout cela, vous bénéficierez aussi d’un cocon culturel, d’une bulle dans laquelle la seule préoccupation est votre bien-être et la réussite de votre expatriation. Investissez dans votre bien-être, investissez dans votre réussite, prenez des cours particuliers de FLE, tranquillement depuis chez vous, vous vous laissez guider à travers votre culture d’accueil, vous la découvrez, la comprenez et vivez mieux votre expatriation en France.

À très bientôt !

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