Examen du DELF, jouez le jeu et respectez les consignes

Il me semble important de revenir sur un point crucial des épreuves orales du DELF ou DALF tant il arrive que des candidats perdent des points de façon regrettable.

Il arrive parfois que des candidats bien préparés sur le plan linguistique, apprenant grammaire, vocabulaire et conjugaison, délaissent ou sous-estiment les consignes des épreuves.

Lors de l’épreuve orale du DELF ou du DALF, respecter la consigne est essentiel, car les examinateurs évaluent non seulement le niveau de maîtrise linguistique, mais aussi la capacité du candidat à comprendre et à s’adapter aux attentes de communication sociale du contexte proposé par l’exercice.

Autrement dit, dans un examen comme le DELF ou le DALF, on teste :

  • Votre niveau de français
  • Votre capacité à vous conformer à une consigne.

Voici les risques et conséquences potentiels si un candidat maîtrise bien la langue, mais ne se conforme pas correctement à la consigne, par exemple en ne tutoyant pas un « ami » dans un dialogue qui le demande :

1. Impact sur l’évaluation de l’adéquation à la situation de communication

  • Les examinateurs jugent si le candidat est capable d’adopter le registre de langue adapté à la situation. Dans une consigne où il est explicitement demandé de négocier entre amis, utiliser le vouvoiement pourrait être perçu comme une maladresse ou un manque de compréhension du contexte, ce qui pourrait amener à une pénalité pour l’adéquation au contexte communicatif.
  • Si le candidat parle de manière trop formelle (avec le vouvoiement, par exemple), cela risque d’amoindrir la crédibilité de l’interaction et pourrait indiquer un manque de flexibilité linguistique.

2. Pénalisation sur le critère de compréhension de la consigne

  • Les consignes font partie intégrante de l’évaluation, et ne pas les respecter peut être interprété comme une difficulté de compréhension. Si l’on attend du candidat un langage familier et des tournures de phrase décontractées, utiliser un langage formel pourrait être perçu comme une erreur de compréhension ou de mise en œuvre de la consigne.
  • Ce critère est particulièrement important pour des niveaux avancés (B2, C1, C2), où l’on attend une bonne maîtrise de l’adaptation stylistique.

3. Conséquences sur la fluidité et la spontanéité de l’interaction

  • Le non-respect de la consigne peut affecter la fluidité. Dans un dialogue entre amis, utiliser un registre formel peut introduire une certaine distance ou rigidité qui rend l’échange moins naturel, ce qui pourrait être pénalisant pour les critères de fluidité, de cohérence, et d’interaction.
  • L’usage de la langue en contexte familier demande une certaine spontanéité que le vouvoiement pourrait réduire dans une situation où le tutoiement est de rigueur.

4. Perte de points pour manque de diversité et de flexibilité linguistique

  • Les épreuves du DELF et DALF évaluent également la richesse linguistique. Pour montrer une vraie maîtrise du français, il faut savoir adapter son vocabulaire, ses expressions et son registre de langue au contexte proposé. L’incapacité à passer d’un registre formel à un registre informel peut être vue comme une lacune dans la flexibilité linguistique.

En somme, un candidat qui maîtrise bien le français mais ne respecte pas la consigne perdra probablement des points, surtout aux niveaux intermédiaires et avancés. Il est donc important de faire attention aux indications du contexte pour démontrer une compréhension et une adaptation adéquates, car cela témoigne d’une véritable compétence de communication en français.

Quelques exemples d’attitudes à éviter

  • Ne pas entrer dans le rôle du personnage dans l’exercice en interaction : ne pas tutoyer un « camarade » ou, au contraire, tutoyer son « directeur ».
  • Garder une attitude trop réservée si vous devez jouer le rôle d’un client mécontent par exemple.
  • Ne pas défendre son point de vue pour immédiatement se conformer à un point de vue opposé.
  • Se borner à des réponses lacunaires de type « oui » ou « non » sans les étayer ni les justifier.
  • Attendre passivement que l’examinateur mène l’interaction.

Je voudrais terminer cet article en vous invitant, si vous ne vous sentez pas vraîment sûr(e) de vous, à vous faire aider par un bon enseignant qui vous guidera à travers les techniques nécessaires à mettre en place, et vous aidera à bien comprendre les attentes vis-à-vis des candidats.

Gardez à l’esprit que préparer à un examen comme le DELF ou le DALF ne signifie pas forcément prendre des cours pour progresser en langue française, il suffit parfois de quelques heures pour bien comprendre le déroulement de l’examen et la méthode à appliquer. Suivre un cours qui vous aide à anticiper vous donnera confiance le jour de l’examen du DELF ou du DALF dans la mesure où vous :

  • Comprendrez les épreuves : nombre, durée, compétences travaillées
  • Connaîtrez leur contenu : combien de parties composent l’épreuve de production orale par exemple
  • Saurez comment agir pour chacune de ces sous-parties
  • Gagnerez en confiance
  • Pourrez mettre en valeur vos compétences linguistiques
  • Cela influencera positivement les membres du jury

Alors, mettez toutes les chances de votre côté et venez vous former à la méthodologie du DELF ainsi que du DALF et vivez votre examen d’une façon plus sereine.

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