DALF C1-C2, épreuve orale et conseils stratégiques, partie 1

Le printemps est là, les arbres sont en fleurs… ce qui signifie que les examens arrivent 🙂

Voilà pourquoi, j’ai choisi aujourd’hui d’aborder avec vous une thématique propre à la préparation d’examens comme le DALF au niveau C1 ou C2 ou encore le TCF. Je m’intéresse ici à la production orale. En effet, face à la nécessité de bien gérer son temps, il arrive parfois que l’on doive « couper » dans nos arguments, enlever tel ou tel exemple que l’on avait intégré dans notre brouillon, ou que l’on n’ait pas la place / le temps de mentionner une petite partie du texte qui pourtant était intéressante.

A contrario, il est également possible de se retrouver dans une situation où, sous l’effet du stress, nous avons parlé bien plus rapidement que de coutume et nous voilà presque à notre conclusion après seulement 7 minutes de présentation orale alors que nous devions parler 10 minutes. Mais je traiterai ce cas de figure un peu plus tard. Pour le moment, je me consacre à évoquer les cas où vous devrez « couper » votre présentation orale. Le potentiel « allongement » d’une présentation orale fera l’objet d’autres articles.

Stratégies pour ajuster son temps de parole

Ce thème étant aussi important que vaste, je vais vous le présenter en deux articles (sinon je vais vous tenir la jambe pendant 3 heures !!). Aujourd’hui, je traiterai de cette question d’une façon générale, depuis l’angle de la préparation de votre examen, et dans le prochain billet, j’aborderai cette question lors du passage à l’oral, le jour J.

Pour ceux qui préfèrent, voici la vidéo de cet article :

Avoir le courage de faire des choix

Je sais, c’est difficile, mais en situation d’examen, du fait des contraintes de temps, il faut très souvent faire des choix.

Dans la mesure où tout ne peut être dit et expliqué, vous vous trouvez en position de devoir établir des priorités, voire sacrifier certaines parties de votre présentation. Même si les textes du corpus sont passionnants, vous n’aurez probablement pas le temps pour vraiment fouiller et creuser vos arguments car vous devez garder en tête que l’épreuve orale comporte à la fois la présentation des documents du corpus en plus de la mise en avant de votre opinion personnelle de façon argumentée. Le tout en 10 minutes.

Gestion du temps : du brouillon au passage devant le jury

Cet élément est capital à avoir à l’esprit au moment de votre passage à l’oral. Vous avez beaucoup travaillé pour préparer votre présentation, vous avez des exemples et des arguments. Vous avez beaucoup de choses, mais il vous en manque une : vous n’avez pas pu répéter. En clair, vous n’avez pas pu tester votre présentation. Si, comme je vous y encourage fortement, vous avez répété chez vous, vous aurez une petite idée du ratio « taille du brouillon » / « temps de parole ». Au contraire, si vous ne vous êtes pas entraîné auparavant, alors là, vous faites le grand saut dans l’inconnu, et je ne vous le recommande pas du tout.

Si vous vous êtes entraîné(e), vous pouvez avoir une idée globale du temps de parole que vous allez occuper et cela est un très grand avantage. Malgré cela, on ne peut jamais vraiment prévoir comment nous allons nous comporter en situation de stress. Peut-être allons-nous parler plus rapidement, où à l’inverse, plus lentement. Dans chacun de ces cas de figure, vous devrez adapter votre présentation « au vol ». Cela signifie que vous devrez réagir et agir rapidement (d’où l’intérêt d’avoir répété avant l’examen).

Comme je vous l’ai déjà recommandé à plusieurs reprises, emportez une montre avec vous. Oui ! Une bonne vieille montre, car souvenez-vous, les portables sont interdits le jour de l’examen. Or, pour beaucoup de personnes, regarder l’heure revient à regarder leur portable. Ce qui n’est pas possible le jour de l’examen. Sauf que, dans une situation de présentation orale, vous avez vraiment besoin de surveiller votre temps de parole.

Le jury ne connaît pas ce que vous avez préparé

Comme je l’ai dit plus haut, malgré toutes vos précautions et le sérieux de votre préparation, il peut arriver que vous mettiez plus de temps que prévu. Alors que faire ?

Si vous voyez que vous mettez trop de temps à faire votre présentation et que vous allez « déborder », il est absolument nécessaire de couper vos propos. En effet, mieux vaut que vous choisissiez vous-même ce que vous enlevez (vous gardez le contrôle de votre exposé), plutôt que de vous voir interrompre par le jury (ce qui est littéralement catastrophique car le jury vous coupe en fonction du temps et non en fonction de la logique de votre présentation).

La question qui se pose alors est de savoir comment couper et quoi couper dans vos propos. Et c’est ce que nous verrons concrètement la semaine prochaine. Mais en attendant, voici quelques conseils supplémentaires qui sont essentiels à bien comprendre.

Chaque choix est arbitraire et vous êtes libre

Souvenez-vous que si votre synthèse (écrite ou orale) doit être construite suivant une méthode claire et être représentative de l’essence des documents du corpus, vous bénéficiez d’une certaine latitude puisque tout ne peut être dit ou écrit. C’est à partir de là que votre liberté commence, et c’est pour cela que deux synthèses rédigées par deux personnes différentes ne seront pas identiques, idem pour des présentations orales. Il y a une certaine latitude, une certaine liberté dans le choix de la présentation des documents, dans votre problématique, dans les exemples choisis. Profitez-en et mettez cette liberté à votre service, utilisez-la pour masquer vos éventuelles faiblesses et avancer à un rythme qui vous permettra de rester dans les temps. Bien sûr, vous devez pouvoir couvrir l’essentiel des documents, mais vous n’avez pas à tout expliquer ni à tout redire. Partant de là, vous pouvez mettre cette liberté à profit pour passer sous silence les parties des documents qui vous semblent un peu obscures, mais aussi pour ajuster votre temps de présentation en enlevant certains passages des textes ou certains exemples que vous aviez prévus.

Comme je l’ai mentionné dans le titre de cet article, il est très important de garder à l’esprit que les membres du jury n’ont pas connaissance de votre brouillon. Ils ne savent pas ce qu’il contient. Et c’est là que réside votre liberté d’ajustement lors de votre présentation orale. Utilisez cela comme une ressource. Ne vous entêtez pas à dire TOUT ce qui est sur votre brouillon si vous voyez que vous manquez de temps. Il est parfois nécessaire de « tailler dans le vif » pour sauver sa présentation. Le jury n’a pas le nez dans votre brouillon, si vous supprimez une phrase ou un exemple, personne n’en saura rien, tant que votre exposé reste équilibré.

Voilà pour aujourd’hui, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de cet article, au cours de laquelle nous verrons concrètement comment gérer votre temps, ainsi que votre brouillon, une fois devant le jury d’examen.

Pourquoi répéter un examen est-il important ?

Il est important de répéter avant un examen oral pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la répétition vous permettra de mieux comprendre le contenu que vous allez présenter et de vous familiariser avec le sujet. Cela vous aidera également à mieux organiser vos pensées et à présenter vos idées de manière claire et concise.

De plus, la répétition peut aider à réduire l’anxiété liée à la présentation orale. En répétant plusieurs fois, vous vous sentirez plus confiant et plus à l’aise lorsque vous présenterez votre discours ou vos réponses à l’examen oral.

Enfin, la répétition peut également aider à améliorer votre prononciation et votre diction. En pratiquant à voix haute, vous pourrez entendre et corriger les erreurs que vous pourriez faire lors de la présentation.

Dans l’ensemble, la répétition est un outil précieux pour se préparer à un examen oral et peut vous aider à mieux réussir votre présentation.

Comment bien se préparer à un examen de FLE ?

Le DALF (Diplôme Approfondi en langue française) est un examen de langue française qui évalue les compétences linguistiques des apprenants non natifs. Voici quelques conseils pour vous aider à bien vous préparer à cet examen :

  1. Familiarisez-vous avec le format de l’examen. le DALF C1 est divisé en quatre épreuves : la compréhension orale, la compréhension écrite, la production orale et la production écrite. Il est important de bien comprendre le format de l’examen et les compétences évaluées pour chacune.
  2. Pratiquez régulièrement : la pratique régulière est essentielle pour réussir l’examen DALF C1. Pratiquez les compétences linguistiques nécessaires à chaque niveau de l’examen, telles que la lecture, l’écriture, la compréhension orale et la production orale. Utilisez mes ressources en ligne telles que mes vidéos, exercices et des tests pratiques pour vous aider à vous entraîner.
  3. Travaillez votre vocabulaire : enrichissez votre vocabulaire en lisant des livres, des journaux, des magazines et des sites web en français. Vous pouvez également créer des fiches de vocabulaire pour apprendre de nouveaux mots et les utiliser dans des phrases. Venez nous rejoindre dans mon cours de perfectionnement intégral FLE. Chaque mois, je vous propose un nouveau sujet que nous explorons grâce à des documents authentiques. Ainsi, vous travaillez votre vocabulaire, grammaire et conjugaison tout en approfondissant vos compétences culturelles. Mettez toutes les chances de votre côté et apprenez en vous faisant plaisir.
  4. Travaillez votre prononciation : écoutez et répétez des phrases en français pour améliorer votre prononciation. Regardez des vidéos et des films en français pour vous familiariser avec l’accent et le rythme de la langue.
  5. Faites des tests pratiques : faites des tests pratiques pour vous familiariser avec le format de l’examen et pour vous évaluer. Cela vous aidera également à identifier vos faiblesses et à vous concentrer sur les compétences que vous devez améliorer. Pour cela, je vous recommande mon cours sur la méthodologie du DALF C1. Vous y trouverez une mine d’informations et de conseils pratiques 🙂

En suivant ces conseils, vous pouvez vous préparer efficacement à l’examen DALF C1 et améliorer vos compétences linguistiques en français.

Voir la deuxième partie de cet article DALF C1-C2, production orale et stratégie.

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