Il y a quelques temps de cela, je vous parlais de Paul Watzlawick et son ouvrage sur La Réalité de la réalité.
Je reviens aujourd’hui avec un autre concept de ce chercheur qui est le très génial « on ne peut pas ne pas communiquer ». Je l’ai découvert lors de mes études et cela m’avait énormément impressionnée. Depuis, la force de ce « on ne peut pas ne pas communiquer » me revient souvent à l’esprit.
Et il y a quelques jours de cela, alors que j’observais certaines interactions entre mes collègues, j’ai repensé à cette assertion qui m’est apparue dans toute sa force.
En effet, bien souvent, on peut être amené(e) à penser qu’en ne faisant rien, en ne disant rien, en ne bougeant pas, en ne réagissant pas, on ne communique pas.
En bref, nous avons une certaine tendance à estimer qu’en se dégageant d’une interaction (verbale ou physique), nous nous libérons de toute communication.
Or, il n’en est rien.
D’ailleurs, si on y réfléchit un peu plus, il s’avère que ce concept fait consensus sans avoir besoin d’être verbalisé.
Prenons l’exemple suivant :
- Je vous envoie une invitation
- « Vous ne faites rien » : vous ne réagissez pas, vous ne répondez pas.
Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce qu’en ne répondant pas, vous ne communiquez pas ?
Que nenni !
Ne pas répondre à une invitation relève de la fin de non-recevoir, en d’autres termes, il s’agit d’un refus que l’on n’ose pas formuler, mais qui s’exprime via notre silence.
Donc, on communique bien notre refus, mais sans assumer son expression.
Ni la fuite ni le déni n’empêchent la communication d’exister et ce n’est pas en se cachant derrière notre petit doigt que l’on fait disparaître l’envoi d’un message. On n’envoie certes pas de message verbal, mais on en envoie un, que cela nous plaise ou non.
Alors, je vous invite à garder ce précieux concept à l’esprit. Lorsque des choix sont à faire, lorsque des discussions un peu houleuses se présentent, « ne rien faire » ou « essayer de ne pas communiquer » revient inéluctablement à envoyer un message.
Bonne semaine à tous !