Farouche, farouchement, effaroucher

Vocabulaire : farouche

Farouche : adjectif qui a deux sens quasiment opposés. C’est donc le contexte qui vous aidera à comprendre quel est le sens utilisé.

Farouche : sauvage, qui n’est pas apprivoisé, qui fuit quand on l’approche, timide, peureux.

  • Un animal farouche est toujours difficile à approcher.
  • Ce cheval est très farouche, ne l’approche pas il risquerait de se cabrer.
  • Cet enfant est vraiment farouche, il n’a pas osé sortir de derrière le fauteuil pendant toute la soirée.

Farouche : très déterminé, véhément, vigoureux

  • Voilà un adversaire bien farouche ! Il ne se laisse vraiment pas faire. Le match va être long et difficile.
  • Le débat pour les élections régionales a opposé des homme politiques très farouches. Les échanges ont été très vifs.

Farouchement : de façon violente, brutale, intransigeante

Farouchement est l’adverbe qui correspond à l’adjectif « farouche », mais il ne s’emploie que dans le sens de la détermination et de la vigueur.

  • Les villageois sont farouchement opposés à la construction de l’autoroute à proximité de leur commune.
  • Elle s’est farouchement défendue et a fini par gagner son procès.
  • Je suis farouchement déterminé à finir ce projet dans les temps, même si je dois y passer des nuits entières.
  • Elle a farouchement refusé de le suivre car elle n’avait pas confiance en lui.

Attention ! Le verbe « faroucher » n’existe pas ni le nom « la farouchité » ou « le farouchage ».

Effaroucher est le verbe.

Effaroucher : faire peur, effrayer

  • Le petit garnement s’amusait à effaroucher les pigeons en leur courant après tout en criant.
  • Attention ! Ne fais pas de mouvements brusques, tu risquerais de l’effaroucher.
  • Je connais ce cheval, il est très farouche, si tu arrives vers lui trop brusquement, tu l’effaroucheras et ensuite tu ne pourras plus l’approcher.

Effarouché(e) : être effrayé, avoir peur

  • Il est arrivé sans bruit car il voulu le prendre en photo mais lorsque le bébé l’a aperçu, il a été totalement effarouché et s’est mis à hurler.
  • Ce pauvre petit oiseau a l’air complètement effarouché, nous allons nous faire discrets et le laisser tranquille.

Voir la vidéo de l’article :

À propos d’orthographe, un petit souvenir personnel

Et ça me rappelle que le « e » suivit d’une double consonne se prononce « é » mais s’écrit sans accent… Dixit la règle d’orthographe.

Et comment est-ce que je me rappelle aussi bien de cette règle ? Parce que je suis devenue professeur de français ? Oui, mais pas seulement ! Si je suis capable d’appliquer les règles d’orthographe, je ne peux pas toutes les réciter de mémoire. Mais celle-ci oui ! Et pour cause ! Je dois cela à Monsieur Rey, mon instituteur à l’école primaire quand j’avais 10 ans. Cet instituteur était « de la vieille école ». Il était relativement âgé, arrivait à l’école dans une voiture vraiment classe, mais elle aussi très âgée ! Lorsque nous arrivions en classe, Monsieur Rey enlevait son pardessus et l’accrochait au porte-manteau, on le voyait alors élégamment habillé d’un costume trois pièces et d’une cravate. Puis, il enfilait sa blouse pour ne pas se tacher avec la craie du tableau. Mais quelle classe !

Et quand je dis que Monsieur Rey était de la « vieille école », c’est qu’il avait gardé une méthode d’enseignement très traditionnelle. Chaque matin, la classe commençait par apprendre par coeur une règle d’orthographe ou de grammaire que l’on notait dans notre cahier. Puis, on enchainait avec des dictées de phrases pur vérifier que les règles apprises antérieurement étaient encore bien dans nos petites têtes. Un élève passait au tableau et écrivait la phrase dictée par Monsieur Rey, le reste de la classe écrivait dans son cahier, puis nous regardions ce qui était écrit au tableau et la phrase était corrigée et expliquée. Ultra efficace !

Après la récréation du matin, nous remontions en classe et là c’était mathématiques, calcul et géométrie. Même chose : un apprentissage très clair, simple et efficace.

L’après-midi, c’était lecture !

Bon alors ! Maintenant que vous connaissez la pédagogie de Monsieur Rey, quel est le rapport avec « cette » règle d’orthographe : un « e » suivi d’une double consonne se prononce « é » mais s’écrit sans accent.

Et bien parce que Monsieur Rey, qui était de la « vieille école », avait aussi l’habitude de noter un nombre dans un coin du tableau. Un nombre qui augmentait chaque semaine. On commençait donc à « 1 » à la première semaine d’école et on finissait à environ « 36 » à la dernière semaine d’école. Et ce nombre, correspondait au nombre de fois où l’on devait écrire la règle d’orthographe ou de grammaire que l’on ne connaissait pas si en passant au tableau on faisait une erreur !!

Et bien sûr, devinez ce qui m’est arrivé à la 11ème semaine d’école…

J’ai été appelée pour aller écrire une phrase au tableau. Je ne me souviens plus précisément de la phrase, mais il y avait le verbe « essouffler », que j’ai écrit « éssouffler »… Et donc, j’ai dû passer ma récréation à copier 11 fois de suite qu’un « e » suivi d’une double consonne se prononce « é » mais s’écrit sans accent.

Et ce qui est fascinant, c’est que je m’en souviens très bien, mais je pense que ce qui laisse ce souvenir si vif, c’est la vexation ressentie à l’idée de passer ma récréation toute seule pendant que mes amis allaient s’amuser.

Simple, mais efficace !

Et cela m’amène aussi à vous parler du BLED.

Apprendre l’orthographe avec le BLED

En effet, si vous voulez progresser en orthographe, le BLED est l’outil qu’il vous faut. Le BLED a été le compagnon d’apprentissage de beaucoup de petits Français. Son principe est simple : chaque difficulté orthographique de la langue française est abordée de façon méthodique et systématique : une page d’explications et d’exemples. Et en face, une page d’exercices d’application !

Barbant, ennuyeux, répétitif mais diaboliquement efficace pour apprendre l’orthographe, surtout pour une langue comme le français qui s’amuse à dissimuler une foule de lettres qu’il faut écrire sans les prononcer !

Le BLED a connu un tel succès qu’il s’est diversifié. Aujourd’hui, vous trouvez des BLED pour tout : orthographe, grammaire, conjugaison, vocabulaire…

Celui que je vous recommande, c’est le BLED orthographe, qui est le BLED classique. Comme je vous l’ai dit : redoutablement efficace !

Et pourquoi un tel nom d’ailleurs ? Bled, cela ne veut rien dire en français ! Et oui, mais Bled est le nom d’Édouard et Odette Bled, un couple d’instituteurs qui, face aux difficultés récurrentes de leurs élèves, a décidé de concevoir un petit manuel d’orthographe. C’était en 1946 et depuis, des millions d’élèves ont appris l’orthographe grâce à leur Bled !

Si vous souhaitez travailler votre orthographe en autonomie mais de façon rigoureuse et systématique, je vous recommande donc de vous procurer un « bon vieux » Bled, tout ce qu’il a réussi à faire pour les écoliers français, il pourra le faire pour les étudiants de français et vous aidera à progresser de façon claire et précise.

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